Renault et Stellantis demandent une réglementation européenne plus favorable aux petites voitures afin de favoriser une offre abordable et soutenir un marché européen sinistré, ont dit le directeur général du groupe au losange et le président du constructeur né de la fusion entre PSA et FCA dans une interview conjointe.
"Ce que nous demandons, c'est une réglementation différenciée pour les petites voitures", a dit Luca de Meo dans l'entretien publié lundi soir dans le Figaro. "Il y a trop de règles conçues pour des voitures plus grosses et plus chères, ce qui ne nous permet pas de faire des petites voitures dans des conditions acceptables de rentabilité."
"Chez les constructeurs européens, il y a deux écoles de pensée. Celle de Stellantis et du groupe Renault, qui pèsent à eux deux 30% du marché, et qui veulent produire et vendre des voitures populaires en Europe et pour l'Europe", a-t-il ajouté. "Et celle des marques premium, pour lesquelles l'Europe compte, certes, mais dont la priorité est l'exportation. Depuis vingt ans, c'est leur logique qui a dicté la réglementation du marché."
Luca de Meo et John Elkann plaident pour des obligations moins contraignantes en terme d'aides à la conduite et de crash test pour les petits modèles roulant principalement en ville, sur le modèle du marché japonais des "kei cars".
Pour John Elkann, la France, l'Italie et l'Espagne sont les plus concernées. "Leurs populations sont les acheteurs de ces voitures dont les prix ont augmenté, et en sont aussi les producteurs. Et (les trois pays) pèsent ensemble plus que l’Allemagne en termes de production", a-t-il dit.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Nicolas Delame)
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